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Burn-Out : 6 signes pour l'identifier

Publié dans Burn-out

le burn-out ou syndrome d'épuisement professionnel, traduit un état dépressif lié à une exposition constante et prolongée au stress dans le cadre du travail. Considéré comme le mal professionnel du 21e siècle, il tend à se développer et de plus en plus de salariés en sont victimes. Les cas de burn-out

sont en effet, de plus en plus fréquents. Face à cette spirale infernale, sachez que vous n'êtes pas seul. Des solutions existent pour vous soutenir et remonter la pente. Nous vous aidons à vous tourner vers les bons interlocuteurs.

De nos jours, les salariés ont de plus en plus de mal à décrocher de leur travail, le soir après leur journée ou le weekend. Avec le développement notamment des nouvelles technologies et la possibilité de rester connecté à toute heure, il est fréquent que les salariés travaillent de chez eux, dans les transports, pendant leurs congés ou même en arrêt maladie.

D'ailleurs, depuis le 1er janvier 2017 (Loi n°2016-1088 du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels), les salariés bénéficient "théoriquement" du droit à la déconnexion. Les entreprises doivent en effet mettre en place des dispositifs de régulation de l'utilisation des outils numériques, en vue d'assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale (Article L2242-8 du Code du travail ).

Par ailleurs, la conjoncture actuelle du marché de l'emploi est également propice à l'acharnement des salariés. La peur de perdre son travail et de se retrouver au chômage, la peur de ne pas atteindre les objectifs fixés par sa direction, le manque de personnel et l'accroissement de la charge de travail des salariés, sont autant de facteurs de stress, qui poussent certains salariés à se donner toujours plus, pour réussir.

Le stress qui en découle peut avoir des effets préjudiciables pour la santé, au point de rendre un salarié, malade.

Cependant, la notion de burn-out fait encore l'objet de discussions, notamment au niveau de sa reconnaissance en tant que maladie professionnelle.

En effet, même si depuis la loi Rebsamen (Loi n°2015-994 du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l'emploi), le Code de la Sécurité Sociale prévoit que les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d'origine professionnelle (Article L461-1 du Code de la Sécurité Sociale), la reconnaissance du burn-out en tant que tel, n'est pas systématique. Le burn-out doit être diagnostiqué pour être pris en charge.

Quels sont les signes qui laissent penser à un burn-out ?

 

Bien souvent les salariés victimes de burn-out ne se rendent pas ou ne veulent pas se rendre compte de l'impact que leur travail peut avoir sur leur santé. Certains salariés constatent d'importantes variations du poids.

Concrètement, lorsque vous êtes victime de burn-out, des signes plus ou moins fréquents, voire quotidiens, doivent vous alerter. Cela peut se traduire notamment par :

1. un excès de fatigue permanent associé à des insomnies, des maux physiques (tels que migraines, trouble du rythme cardiaque, douleur au ventre ou à l'estomac...) ;

2. une diminution de votre concentration. Vous pouvez vous sentir débordé par les taches qui vous sont confiées ;

3. vous êtes irritable : chaque remarque ou parole de la part de vos collègues ou de vos supérieurs résonne comme une agression. Vous ne supportez plus les critiques ou à l'inverse adoptez l'état d'esprit du "je-m'en-foutisme" ;

4. une forte émotivité : vous êtes triste et percevez tout en noir ;

5. une dévalorisation de soi-même : vous avez l'impression de ne servir à rien, de ne pas être compétent ;

6. une addiction (café, tabac, alcool, médicaments ou drogues...) ;

Ce n'est pas toujours le cas, mais souvent, le burn-out est associé au harcèlement moral (Cass. Soc. 6 avril 2011, n°10-11647).

Comment éviter le burn-out ou remonter la pente ?

Pour se sentir bien au travail et éviter le burn-out, il faut déjà se sentir bien dans sa tête et dans son corps. Cela passe par des activités annexes en dehors du travail, des échanges sociaux, une hygiène de vie saine (une activité physique, une alimentation équilibrée, un sommeil suffisant). Il faut savoir s'accorder du temps, ne pas craindre de prendre des congés pour faire une coupure.

 

Lorsque le burn-out s'est installé, n'hésitez pas à demander de l'aide auprès des différents services qui existent au sein de votre entreprise. Vous devez demander de l'aide avant qu'il ne soit trop tard.

Vous pouvez discuter avec votre employeur lorsque cela est possible. Si les objectifsqui vous ont été fixés sont trop élevés, faites lui en part. Lorsqu'il vous demande de remplir de nouvelles tâches informez-le de votre incapacité à remplir la mission demandée dans les délais impartis.

Vous avez aussi la possibilité de vous rapprocher de vos représentants du personnel, notamment du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), qui est également présent pour contribuer à la protection de votre santé. Les membres du CHSCT doivent étudier ce phénomène et tenter de proposer des solutions permettant d'améliorer les conditions de travail lorsqu'ils constatent un nombre élevé d'arrêts de travail dans leur structure.

N'ayez pas honte de consulter un psychologue afin d'entamer une reconstruction émotionnelle et retrouver votre estime de soi.

Si vous ne souhaitez pas discuter de votre mal-être avec vos représentants ou votre direction, vous pouvez vous tourner vers la médecine du travail ou votre médecin de famille. Celui-ci pourra vous prescrire un arrêt de travail afin de vous aider à lever le pied en vous éloignant de votre vie professionnelle quelques temps.